lundi 16 novembre 2009

Disney Land dans le collimateur de SOS Racisme

Un huissier s'est rendu ce mercredi matin chez DisneyLand Resort Paris afin de saisir des fichiers sur les salariés à caractère ethno-raciale.
Il faut rappeler qu'en France une loi de 1978 interdit de ficher les individus selon des critères ethniques. Or des entreprises sont soupçonnées d'avoir recours à ces pratiques.

Une information judiciaire est ouverte à Meaux (Seine-et-Marne), en Ile-de-France, depuis avril 2007, à la suite d'une plainte de l'association SOS Racisme contre Disneyland Resort Paris pour "discrimination raciale à l'embauche".

L'association SOS Racisme, qui a déposé plainte le 12 février 2007, reproche à Disney la publication, dans le quotidien gratuit "20 Minutes", les 11, 12 et 13 septembre 2006, d'une offre d'emploi demandant aux candidats d'être "majeur(e), intéressé(e) et de nationalité européenne", pour pourvoir des postes au sein du parc de loisirs de Marne-la-Vallée. Le fait de subordonner une offre d'emploi à une condition de nationalité est constitutif du délit de discrimination à l'embauche, souligne l'association dans sa plainte.

La société Disney, plus important employeur privé de Seine-et-Marne, a affirmé à l'AFP ne pas "être au courant du dossier", confirmant qu'aucun de ses employés n'avait été entendu par les enquêteurs. "Disney est une société non-discriminatoire. Nous avons des employés de nombreuses nationalités, car nous souhaitons pouvoir accueillir les visiteurs dans plusieurs langues", a réagi sur le fond un porte-parole.


Djamila Ouaz, responsable de la section syndicale CFDT de Disney, a affirmé que le syndicat n'avait "pas aujourd'hui d'éléments étayant les dires de SOS Racisme, et qu'il n'y avait a priori "pas de discrimination à Disney". Elle aussi a invoqué une "erreur" dans la formulation de l'offre d'emploi et expliqué qu'il y avait "un besoin dans l'entreprises d'employés parlant les langues européennes", ce qui est "difficile à trouver parmi les Français". Pour SOS Racisme, Disney "entretient sciemment la confusion entre langue et nationalité". L'association accuse l'entreprise de "mener une politique de quota par nationalité (et par langue) dans ses recrutements afin de correspondre aux proportions de clients de ces nationalités".

Affaire à suivre...

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